L’ostéopathie pour nos petits !

Rencontre avec Pauline, diplômée en ostéopathie en 2005, après six années d’étude à l’Institut Supérieur d’Ostéopathie d’Aix-en-Provence. Elle s’est spécialisée la dernière année dans l’approche des enfants et des nourrissons. Elle est installée à Pézenas, dans l’Hérault, depuis 2006 où elle accompagne les bébés, les enfants ainsi que les adultes !

Nous entendons souvent parler d’ostéopathie ; quelle est cette approche corporelle ?

Pauline : L’ostéopathie est une thérapie exclusivement manuelle fondée sur la recherche des pertes de mobilité qui peuvent toucher toute la structure du corps. Elle s’appuie donc sur une connaissance approfondie de l’anatomie, de la physiologie et de la biomécanique du corps humain.

Une perte de mobilité, qu’elle soit articulaire, musculo-ligamentaire, crânienne ou viscérale peut créer un déséquilibre nuisible à son état de santé.

L’ostéopathie est fondée sur la capacité du corps à s’autoréguler, à s’autoéquilibrer. Elle s’appuie sur l’établissement d’un diagnostic, qui se veut « global » et qui se déroule typiquement en deux parties :

  • Un questionnement du patient et la prise en compte des examens complémentaires qu’il a pu réaliser (bilans radiologiques et biologiques) permettent de déterminer les axes de travail et d’éviter toute contre-indication, c’est-à-dire tout traitement médical qui ne serait pas dans l’intérêt du patient.
  • Des tests palpatoires spécifiques permettent de confirmer les zones de perte de mobilité.

Vous pratiquez avec les bébés et plus généralement les enfants. A quel moment ou pour quels motifs conseillez-vous de consulter ?

P : Un accouchement difficile (long, trop rapide, avec emploi de spatules ou de ventouses, en siège…) ou avant terme, qui a nécessité le recours à une césarienne, un enfant né avec un déformation crânienne, un torticolis congénital, qui a des régurgitations trop fréquentes ou des colites, qui pleure de manière incessante… sont autant de circonstances qui peuvent déclencher une consultation.

L’enfance étant une période de développement très important (croissance, apparition des dents de lait puis définitives), un suivi ostéopathique peut s’avérer judicieux.

Des perturbations du sommeil, de l’appétit, du transit, du comportement (énervement, irritabilité), un déséquilibre postural, des chutes… sont aussi des raisons qui peuvent amener à consulter.

Enfin, un accompagnement parallèle à des soins d’orthodontie, de podologie ou d’orthoptie peut s’avérer adéquat.

Point important : le suivi ostéopathique ne se substitue pas aux rendez-vous pédiatriques.

Combien de séances recommandez-vous ?

P : Tout dépend du motif de consultation, de l’ampleur du déséquilibre et des adaptations consécutives au traitement ostéopathique.

Quels sont les bienfaits que l’enfant peut ressentir et les parents constater après les séances ?

P : L’ostéopathie étant fondée sur la capacité d’autorégulation du corps, les bienfaits ne sont pas toujours immédiats. L’enfant peut être perturbé pendant la séance et/ou les quelques jours qui la suivent : modification du rythme du sommeil, de l’appétit, du comportement (agitation, pleurs…).

Dans le cadre d’un suivi, ces différents éléments sont importants pour la compréhension de la réaction au soin ostéopathique.

Quels conseils pourriez vous donner aux parents pour choisir son ostéopathe ?

P : La grande disparité des formations en ostéopathie rend ce choix délicat. Une formation complète s’effectue entre trois et cinq ans (anciennement six ans) pour l’obtention du diplôme donnant droit au titre d’ostéopathie. N’hésitez pas à demander les qualifications de l’ostéopathe à qui vous confiez votre enfant.

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