Comment s’organise le sommeil des jeunes enfants ?

Entre la naissance et l’âge de 3 ans, la structure du sommeil du jeune enfant évolue. Connaître ses différents cycles de sommeil et comprendre leurs fonctions permet de l’accompagner au mieux dans son endormissement. Gardons en tête qu’au même âge, tous les jeunes enfants n’ont pas exactement les mêmes besoins et les mêmes rythmes de sommeil.

De la naissance à 2 mois :
Le bébé dort beaucoup (de 16 à 20 heures par jour). Ses cycles de sommeil durent de 50 à 60 minutes, contre 90 minutes chez l’adulte. Entre deux cycles, le nourrisson peut alors se réveiller, pleurer quelques instants, puis se rendormir.
Plus de la moitié du temps de sommeil du tout-petit est consacrée au sommeil dit « agité », qui deviendra lorsqu’il sera plus âgé le sommeil « paradoxal ». Contrairement aux grandes personnes, le nourrisson démarre son endormissement par cette phase de sommeil agité, avant de tomber dans une phase de sommeil dit « calme », le sommeil « lent » chez l’adulte.
Un cycle de sommeil chez le nourrisson est donc composé d’une première phase de sommeil agité d’une durée de 25 à 40 minutes suivie d’une seconde phase de sommeil calme d’au moins 20 minutes. Les spécialistes pensent que le jeune enfant débute son cycle par le sommeil agité car il est particulièrement important à la maturation du système nerveux central.
Le sommeil calme a quant à lui un impact sur l’homéostasie du sommeil, c’est-à-dire sur la capacité de ce dernier à aider l’enfant à stabiliser, à régler certaines de ses caractéristiques physiologiques. Il joue en effet un rôle important dans la création des hormones, notamment celles responsables de la réparation des tissus et des cellules usées, et celles de croissance. Si cette phase est supprimée, ces dernières ne peuvent plus être sécrétées.

À partir de 2 mois :
Le bébé dort toujours beaucoup. Les cycles de sommeil s’allongent pour durer environ 70 minutes. Vers l’âge de 3 mois, le sommeil agité se transforme en sommeil paradoxal et le sommeil calme en sommeil lent. Chaque cycle comprend alors trois phases. Le bébé s’endort dans une première phase de sommeil paradoxal. Des études ont montré que durant les phases de sommeil paradoxal, les petits pouvaient reproduire les 6 émotions fondamentales de l’adulte : la peur, la colère, la surprise, le dégoût, la tristesse et la joie. Cette première phase est suivie d’une phase de sommeil lent léger, puis de sommeil lent profond. Le sommeil lent prend une place de plus en plus importante.

À partir de 6 mois :
On estime que le sommeil paradoxal ne présente plus que 35 % du sommeil de l’enfant. Le bébé dort de moins en moins.

À partir de 9 mois :
Le sommeil paradoxal disparaît complètement du sommeil de jour de l’enfant. Le sommeil de jour joue alors un rôle dans la mémorisation des acquis, du vocabulaire et du langage. À mesure que le temps de sommeil global du bébé diminue, le sommeil de jour se raccourci considérablement et le temps de sommeil nocturne s’allonge.

À partir de 12 mois :
Le jeune enfant dort environ 14 heures par jour et fait en général deux siestes dans la journée.

À partir de 12 mois :
Le jeune enfant dort environ 14 heures par jour et fait en général deux siestes dans la journée.

Toutes ces données n’ont pour vocation que d’être des points de repère, car dès leur plus jeune âge, certains enfants vont s’avérer être de petits ou de gros dormeurs. Cela dépend de la culture familiale, de l’ambiance, de la génétique ; il existe des familles de couche-tard et de couche-tôt. Ce n’est pas parce qu’un bébé se réveille souvent qu’il souffre de troubles du sommeil. Plusieurs mois lui sont nécessaires pour structurer son sommeil. La meilleure attitude est donc d’observer l’enfant et de respecter ses rythmes.

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